Fort d’un statut d’outsider ambitieux, le Stade se savait très attendu à Zarzis et il lui a fallu appuyer sur le champignon vers la fin du match pour éviter une sortie de route qui ferait tache et marquerait les esprits à l’approche d’un grand rendez-vous continental.
Un petit goût amer mais de l’espoir tout de même pour un ST tenu en échec par l’ESZ à Zarzis. Pour son entrée en lice en L1, après sa double confrontation dans le cadre du 1er tour préliminaire de la C3, le Stade n’a donc pas réussi à glaner les trois points du match, et il se retrouverait à présent, peut-être, partagé entre frustration du nul et ambition de n’avoir rien lâché jusqu’au bout, le but de l’égalisation étant intervenu à la 86’ par Sadok Kadida. Au terme d’une rencontre animée, les Stadistes ont donc dû courir derrière le score après le but précoce de Hassen Ben Romdhane. Pas vraiment cueillis à froid mais bousculés par un adversaire renversant par moments, les Bardolais s’en sont ensuite remis à l’expérience de Mejri, l’activité débordante d’Oumarou, la fraîcheur de Ayadi et la prestance de Berrima pour ne pas rentrer bredouilles de Zarzis. Et à dix jours du choc face à l’USM Alger de Nabil Maâloul, ne pas perdre en championnat est important car cela évite de pencher vers le doute. Un nul est toujours bon à prendre quand il intervient loin de ses bases. Et ce résultat permettrait peut-être même au ST de Maher Kanzari de se remettre en question et de rectifier le tir dans l’optique des prochaines échéances. En l’état, des choix posent question même si l’on n’aborderait pas ce sujet si le ST avait gagné. Amath Ndao mérite-t-il une place de titulaire ? Sadok Kadida doit être lancé d’entrée, lui qui a constitué l’une des satisfactions stadistes du mois d’août ? Saafi et Khalil Ayari doivent-il bénéficier de davantage de temps de jeu ? Les Khemiri, Sahraoui, Zghada, Laifi, Smaali et autre Ferchichi sauront-ils bientôt élever le niveau face aux représentants algériens en Coupe de la CAF ?
Réactions par séquences
Le week-end passé, bien que freinés par l’ESZ, les Bardolais ont cependant livré une prestation cohérente à défaut d’être consistante et pleinement aboutie. Certes, il flottait au coup de sifflet final de l’arbitre un sentiment, un goût d’inachevé, mais les Stadistes savent maintenant ce qu’il leur reste à faire pour sortir indemnes du guêpier de l’USMA à l’avenir. Bref, contre une grande équipe, il faudra bien défendre et mieux négocier les situations de contre. En clair, il faudra faire le match parfait pour se qualifier. Dimanche donc, au terme d’une rencontre rythmée par de nombreuses occasions, le Stade et l’ESZ se quittèrent sur un score de parité. Fort d’un statut d’outsider ambitieux acquis de haute lutte, la saison passée, le Stade se savait très attendu à Zarzis et il lui a fallu appuyer sur le champignon vers la fin du match pour éviter une sortie de route qui ferait tache et marquerait les esprits à l’approche d’un grand rendez-vous continental. Cependant, le Stade ne l’entendait évidemment pas de cette oreille. Sans vraiment prendre les choses en main, les Bardolais sont parvenus tant bien que mal à sortir la tête de l’eau de retour des vestiaires, profitant, il est vrai aussi, d’une baisse de régime fort logique des locaux.Vous l’aurez compris donc, le ST n’était pas vraiment d’attaque et à la fête en première période. En manque de solutions au niveau offensif, les Stadistes ont quelque peu « balbutié » leur football lors du premier half, donnant le change par séquences sans pour autant se montrer inquiets, ni impatients au final. « Tout arrive à point à qui sait attendre » et l’égalisation est venue récompenser les efforts d’un onze qui doit à présent éviter les retards à l’allumage pour ne plus courir derrière le score…